Victor Wooten vs Jeff Berlin : Fausse note ou fausse idée?
- Sebastien Husson
- 5 juil.
- 2 min de lecture
"Il n’y a pas de fausse note." — Victor Wooten"Les fausses notes existent. Apprenez à les éviter." — Jeff Berlin

Deux visions de la musique. Deux façons de penser la pédagogie. Et deux écoles qui s'opposent parfois, mais qui peuvent aussi se compléter de façon redoutablement efficace pour les bassistes motivés.
Pourquoi cette phrase fait débat
Victor Wooten lâche cette phrase qui pique la curiosité autant qu’elle dérange :"Il n’y a pas de fausse note."
Provocateur ? Philosophe ? Inspirant ? Un peu tout ça. Ce que Victor veut dire, c’est qu’avec de l’intention, du groove et une écoute attentive, une note inattendue peut devenir musicale. C’est le contexte, la direction et la confiance qui transforment une erreur en idée.
Jeff Berlin, de son côté, n’est pas du tout d’accord. Pour lui, cette phrase est dangereuse, surtout pour les musiciens débutants. Il estime qu’on ne peut pas faire de la musique sérieusement sans connaître les règles. Les fausses notes existent, et c’est justement en les comprenant qu’on peut les éviter... ou les utiliser avec maîtrise.
Wooten vs Berlin : deux visions de la pédagogie musicale
Thème | Victor Wooten | Jeff Berlin |
Phrase emblématique | "Il n’y a pas de fausse note." | "Les fausses notes existent. Apprenez à les éviter." |
Approche pédagogique | Intuitive, émotionnelle, basée sur l’écoute et le ressenti. | Académique, rigoureuse, centrée sur la théorie musicale. |
Rapport à l’erreur | L’erreur peut devenir belle si elle est assumée et intégrée dans la musique. | Une erreur est une faiblesse technique ou théorique à corriger. |
Improvisation | Priorité au ressenti, puis adaptation selon le contexte. | Improviser uniquement sur des bases solides et maîtrisées. |
Travail de l’oreille | Organique, sensoriel, ancré dans l’expérience directe. | Structuré, analytique, avec reconnaissance harmonique et fonctionnelle. |
Outils pédagogiques | Jeux d’écoute, groove intérieur, exercices de ressenti. | Exercices techniques, travail des gammes, des arpèges, de l’harmonie. |
Idéal pour... | Les musiciens créatifs, sensibles, avancés, à la recherche de sens. | Les musiciens qui veulent progresser vite avec des fondations solides. |
Qui a raison ?
Les deux.
Victor vous invite à jouer avec le cœur. Jeff vous demande de comprendre ce que vous faites.Ce ne sont pas deux visions opposées, mais deux étapes d’un même parcours.
Avant de jouer librement, il faut savoir de quoi on parle. Une fois que les règles sont assimilées, on peut les détourner, les casser, les transcender.
La position Bassistik sur la fausse note
Chez Bassistik, on ne choisit pas un camp, on trace une route.
Apprenez les bases avec sérieux, rigueur, et structure.Puis explorez les marges avec confiance, ressenti et curiosité.
En clair :Apprenez les règles avec Berlin. Brisez-les avec Wooten. Créez votre propre voix.
Ce sujet sera d’ailleurs développé dans un live dédié sur la chaîne Bassistik, avec des exemples musicaux concrets à la basse et des pistes de réflexion pour construire votre propre approche.
À suivre…
Vous êtes plutôt du côté de la liberté inspirée ou de la clarté théorique ?Partagez votre ressenti en commentaire, ou rejoignez la discussion lors du prochain live.
Et surtout, souvenez-vous :Une "fausse note" sans conscience, c’est un accident.Une "fausse note" assumée et bien amenée, c’est une phrase musicale.
Pour ma part c'est se que j’ appel la voie du milieu, se servir de l'une comme de l'autre pour crée un jeu fluide dans la sensation ancré sur des bases solide se qui fait que l'on entend un jeu de basse qui vous met les poils et ça comme dirais l'autre "j'achète"
Pour l'un comme pour l'autre se sont des bêtes de la maitrise. Pour arriver à ce stade il faut avoir pratiqué encore et encore ! Après l'artiste peut explorer des voies de traverse, mais il sait par sa maitrise qu'il retrouvera son chemin.
Alors mon ressenti. Tu as raison sur ta position. Par contre, j'avais entendu que si on se loupe sur une note, ça peut arriver, le seul truc pour faire passer pour une "non erreur" c'est de la reproduire la mesure suivante. Et pour faire ça... ben faut connaître son erreur et être capable de savoir que ça en était une. Donc faut maîtriser un minimum quoi.