Travailler la basse électrique à la maison : une méthode, pour de vrai
- Sebastien Husson
- 10 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 juin

Introduction : pourquoi une méthode de basse à organiser ?
Apprendre la basse, ce n’est pas juste "jouer un peu pour se détendre" (même si c’est un très bon début). Si vous voulez progresser pour de vrai, il vous faut une méthode claire, rigoureuse, mais surtout réaliste et motivante. S'entraîner à la maison, c’est la liberté... mais c’est aussi le piège : on papillonne, on s’éparpille, on refait toujours les mêmes plans.
Alors comment structurer votre pratique ? Voici une méthode testée, validée et inspirée des meilleurs pédagogues du monde de la basse et de la musique en général.
1. Fixer un cadre : fréquence, durée, lieu
Un bon entraînement commence par une bonne organisation.
Fréquence minimale : 4 séances par semaine (30 à 60 minutes).
Créneau dédié : matin ou soir, peu importe, mais toujours au même moment.
Lieu calme : bannissez les distractions. Installez-vous face à votre ampli, avec métronome ou interface audio à portée de main.
Règle d’or : mieux vaut 20 minutes quotidiennes que 2 heures une fois par semaine.
2. Structurer la séance : 4 piliers à équilibrer
Votre séance doit reposer sur 4 axes complémentaires. Ne négligez aucun d’eux.
Pilier | Objectif | Durée conseillée |
Technique | Dextérité, précision, endurance | 15-20 min |
Théorie / oreille | Comprendre ce que vous jouez | 10-15 min |
Lecture / rythme | Développer votre timing et autonomie | 10 min |
Répertoire / groove | Appliquer en musique réelle | 15-30 min |
À noter : tous ces piliers sont travaillés en profondeur dans les contenus pédagogiques Bassistik :
les ouvrages numériques comme Les Codes du Funk, Les Codes du Slap, Les Codes du Blues
les lives et tutos YouTube thématiques
et très bientôt, une formation complète en 10 modules progressifs, accessible à tous les abonnés du PASS Bassistik.
Pas besoin de chercher dans tous les sens : tout est centralisé, structuré, testé sur le terrain.
3. Travail technique : rigueur et conscience corporelle
Le travail technique n’est pas un échauffement passif. C’est un moment de pleine conscience musicale :
Travail des gammes et arpèges dans le groove (pas au métronome sec uniquement).
Slap, fingerstyle, jeu aux doigts, palm mute : variez les techniques.
Travailler lentement, proprement, en étant attentif à la main gauche et à la main droite.
Conseil de Jeff Berlin : « Ne jouez pas mécaniquement. Chaque note doit être une intention. »
4. Théorie et oreille : relier les sons à leur fonction
Sans compréhension harmonique, votre jeu stagne vite.
Identifiez les intervalles à l’oreille (tierces, quintes, septièmes…)
Situez chaque note par rapport à l’accord (approche de Banacos : "Cette note est-elle la 9e ? La 11e ?")
Écoutez puis chantez les lignes de basse avant de les jouer.
Utilisez des logiciels comme EarMaster, Tenuto ou des exercices vocaux simples pour renforcer votre justesse.
Ces principes sont au cœur de la série "Bassistik Basics" et des outils d’écoute intégrés aux ouvrages numériques.
5. Lecture et rythme : un muscle à entretenir
L’un des piliers souvent négligés... et pourtant !
Lire des grilles simples en clé de fa, au tempo, avec subdivision.
Battre la pulsation avec le pied ou la voix pendant que vous jouez.
Travailler des rythmes syncopés ou ternaires avec un métronome ou un backing track.
Victor Wooten le dit très bien : « Si tu ne sens pas le temps, tu ne peux pas le tordre. »
6. Application musicale : apprendre des morceaux et créer
Jouer de la basse, ce n’est pas faire des exos. C’est jouer de la musique.
Choisissez un groove ou un morceau par semaine (funk, blues, pop... selon votre niveau).
Analysez la grille, les accords, les motifs.
Rejouez le morceau à l’oreille si possible.
Créez votre propre ligne à partir de la grille : entraînement à l’improvisation et à la composition.
Les Lives Bassistik, les Challenges mensuels, et les exercices extraits des Ouvrages Numériques Évolutifs (O.N.E.) sont conçus dans ce but.
7. Évaluer ses progrès
Une fois par semaine :
Enregistrez-vous.
Notez les points faibles, les progrès.
Faites une séance “revue” : on corrige, on affine.
Ne cherchez pas à être parfait, cherchez à comprendre. La constance bat toujours l’intensité ponctuelle.
8. Bonus : varier les plaisirs, garder la flamme
Un jour par semaine : “session libre” (groove, loop station, improv’…).
Participez à des challenges (genre ceux de Bassistik, tiens…).
Partagez vos enregistrements, cherchez un retour constructif.
C’est l’envie qui alimente la discipline.
9. Et si vous ne comprenez pas certains termes ? Commencez par là.
Vous avez bloqué sur des mots comme arpège, tierce, palm mute, slap, 9e, groove, syncopé ?
C’est parfait.
Faites la liste des termes que vous n’avez pas compris dans ce post. C’est votre feuille de route.Commencez par comprendre chaque mot, chaque concept, un par un. C’est ainsi que naît une vraie compétence musicale.
Conclusion : une méthode… et des outils pour avancer
S’entraîner à la maison, c’est plus que possible : c’est le cœur du progrès. À condition d’avoir un cap, une méthode, des outils. Le projet Bassistik est justement conçu pour ça : vous guider pas à pas, à votre rythme, avec des ressources claires, cohérentes et évolutives.
Et comme dirait un bon prof un peu sec mais juste :On se sort les doigts. On bosse. Et ça commence maintenant.
コメント